Paul Goldmann an Arthur Schnitzler, 15. 6. [1896]

Fondateur M. L. Sonnemann.
Journal politique, financier,
commercial et littéraire.
Paraissant trois fois par jour.
Bureau à Paris Paris, 15. Juni.

Mein lieber Freund,

Anbei erhältst Du die »Nouvelle Revue« mit dem Artikel über Dich. Die Eindrücke sind nicht stichhaltig, aber ich finde den Artikel sehr liebenswürdig, besonders mit Rücksicht auf die Stelle, wo er steht, denn sonst ist man dort sehr gegen alles Deutsche. Auch den Brief von M. Christian Schefer lege ich bei; seine Adresssteht oben; nur mußt Du schreiben Melun, près Paris. Du dankst ihm wohl mit einigen artigen Worten. |Wenn Du willst, kannst Du Dich auch gegen die Einwände rechtfertigen. Das wird ihm sehr schmeicheln. Schreib ihm deutsch und entschuldige Dich, daß Du nicht des Französischen mächtig genug bist, um ihm in seiner Sprache zu schreiben . . . . .
Mit meiner Zusage betreffs des Rendezvous in Dänemark bin ich leichtsinnig gewesen. Ich habe nicht an die Kosten gedacht. Nach eingezogenen Erkundigungen stellt sich die Eisenbahn-Reise ParisKopenhagenBerlinParis allein |auf über 230 Francs, mit allen Rundreise-Ermäßigungen. Das geht über meine Kräfte. So werde ich wohl zu meinem anfänglichen Project einer Reise nach der Schweiz zurückkehren müssen, wo ich in einer Nacht hinkann, und wir werden uns in diesem Jahre wohl kaum sehen.
Wie gehts, liebster Freund?
Wann trittst Du Deine Fahrt nach Norden an?
Von Herzen Dein
Paul Goldmann

|[maschinenschriftlich:] Melun12 rue Doré, ce mercredi.

Mon cher Monsieur,

J’ai bien des excuses à vous faire pour ne vous pas avoir renvoyé plus tôt, le numéro de la Freie Bühne que je mets à la poste en même temps que cette lettre. Je viens d’être assez souffrant pendant plusieurs jours; sachant cela, j’espère que vous ne m’en voudrez pas de mon inexactitude. – J’ai demandé à Nouvelle Revue de vous faire parvenir, en épreuves corrigées, deux ou trois exemplaires de la chronique que nous allons publier sur M. Schnitzler. Vous allez, je pense, les recevoir. J’ai supposé, que si vous connaissiez quelque journal ami de M. Schnitzler, il vous serait agréable de pouvoir lui faire parvenir ce article avant sa publication. Ce n’est pas que l’article soit aussi important que je l’eusse souhaité, mais enfin, c’est le premier qui parait en France. D’autre part, si j’ai fait, çà et là, les quelques réserves que me dictait mon désir d’être parfaitement sincère, je pense néanmoins que vous ne serez pas mécontent de la manière dont j’ai parlé de votre ami.
J’ai réflechi de nouveau à tout ce que vous avez bien |voulu me dire l’autre jour, et je vais en faire mon profit. Me voici, toutefois, obligé, à ma grande confusion, de vous importuner encore d’une demande de renseignements. Vous m’avez signalé, les drames italiens qui se jouent en Allemagne: serait abuser de votre complaisance que vous prier de m’indiquer un ou deux titres? D’autre part, vous m’avez parlé des littérateurs qui ont imité Wagner et de ceux qui, ont jugé à propos, d’assassiner leurs contemporains à l’aide du Stabreim: à ce propos là, encore, un ou deux noms ou titres, me rempliraient de joie.
Encore toutes mes excuses pour mon indiscrétion, et en même temps que pour mes nouveaux remerciements pour les précieux renseignements que vous m’avez fournis déjà, veuillez, je vous prie, Mon cher Monsieur, agréer l’expression de mes sentiments les plus distingués.
[handschriftlich :]
    Bildrechte © Deutsches Literaturarchiv, Marbach am Neckar