Paul Goldmann an Arthur Schnitzler, 10. 8. 1892

A Herrn Dr. Arthur Schnitzler

|San Sebastian, 10 août
Me voilà donc en Espagne, mon bien cher ami. J’ai passé trois jours dans ce petit paradis au golfe de Biscaya. J’ai vu des choses on ne peut plus espagnoles. J’ai assisté aux grandes courses de taureaux, j’ai regardé la reine prendre son bain et le petit roi jouant dans le sable, j’ai fumé des cigares de Havanah et j’ai bu du vin d’Andalousie. Mais je t’assure, que, le premièr moment de curiosité passé, mon cœur était rongé de soucis et d’inquiétude nerveuse comme avant. Peut-être que tant cela sara beau dans le souvenir, mais dans la présesence ça ne c’est point. Meilleures amitiés. Bien à toi.
Ton
Paul Goldmann.
    Bildrechte © Deutsches Literaturarchiv, Marbach am Neckar